ENTRETIEN. Les policiers et gendarmes ne pourront pas prendre de vacances aux mois de juin, juillet et août, en raison de la mobilisation des Jeux olympiques. Au risque d’être surmenés, s’inquiète Pierre-Marie Sève, juriste et directeur de l’Institut pour la justice.
Le JDD. L’ambition affichée par Paris pour cette édition des Jeux olympiques, dont l’ouverture sur un fleuve sera une première mondiale, est-elle trop élevée eu égard à la tension existant actuellement sur le plan sécuritaire ?
Pierre-Marie Sève. Indubitablement oui. On a le sentiment que les décisions politiques sont complètement déconnectées de la réalité. Les responsables politiques ont souhaité « se faire plaisir » en organisant une cérémonie d’ouverture complètement surdimensionnée. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle seul le ministère de l’Intérieur avait fait part de ses réserves lors de la prise de décision concernant la cérémonie d’ouverture.