Le 23 octobre dernier, un sondage Ipsos réalisé pour le Conseil économique, social et environnemental (Cese) révélait que la santé constituait « le premier sujet de préoccupation des Français ». Plus en détail, il révélait une inquiétude encore plus grande parmi les habitants d’agglomérations de moins de 20 000 personnes. En parallèle, l’accès aux soins des prisonniers est un sujet régulièrement évoqué dans les mondes associatifs, judiciaires et pénitentiaires que côtoie l’Institut pour la justice (IPJ). Une question est donc née : les prisonniers sont-ils mieux soignés, en France, que le reste des Français ?
Pour y répondre, l’Institut a étudié le cas de dix-huit établissements pénitentiaires situés en Corse, en Isère, en Dordogne, dans les Yvelines, la Nièvre, le Tarn ou le Var… en les comparant à leurs territoires d’implantation. Deux ans d’analyses comparatives plus tard, le titre de cette étude est une réponse : « La santé en prison : l’injustice au détriment du grand public.