Alain Bauer et Christophe Soullez
Le nombre annuel d’homicides est l’une des principales statistiques permettant de caractériser criminologiquement un territoire. Or une analyse détaillée de l’outil de décompte policier des homicides (Etat 4001) montre une dégradation manifeste en phase d’accélération.
Avec plus de 900 homicides, l’année 2019 pourrait bien être une année plus meurtrière que celle des attentats du Bataclan ou celle de la tuerie de la promenade des Anglais à Nice, et ce sans attentat majeur.
On peut également constater une tendance nette à la hausse de l’homicidité (Homicides, tentatives et coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort) qui inverse un long processus de baisse de la violence ultime.
Un profond mouvement de retour de la violence physique semble se produire, particulièrement en Occident. Il est ignoré, volontairement ou involontairement, ou sous-estimé. Ses causes sont sans doute multiples mais l’augmentation du nombre de victimes ne peut être mésestimée encore longtemps.